Hommage à Fernand Mogenier, résistant et figure de la vie politique bonneuilloise

Nous avons la tristesse d’apprendre le décès de Monsieur Fernand MOGENIER, dans la nuit du 18 au 19 février 2023. Avec lui, c’est une figure de l’histoire de la Résistance et de la vie politique de Bonneuil qui s’éteint à l’âge de 97 ans.

Le maire de Bonneuil sur Marne, au nom du Conseil municipal, adresse ses condoléances les plus sincères à sa famille et ses proches.

Les obsèques de Fernand Mogenier auront lieu au cimetière de Bonneuil, lundi 27 février à 11h. Un livre de condoléance est ouvert à l’Hôtel de Ville et à l’Espace Louise Voelckel.

Issu d’une famille de communistes et de républicains, Fernand Mogenier a vécu une partie de son enfance dans la Nièvre. A 16 ans, un de ses premiers faits de résistance sera de s’enfuir d’un camp de « jeunesse » pétainiste où il avait été placé, et se retrouve à Clamecy.

En 1944, il est un jeune apprenti-boucher de 19 ans quand il décide de rejoindre le maquis où il fait office d’agent de liaison et de renseignement, tendant des embuscades sur la route des Allemands.

Après son installation à Bonneuil en 1974, le membre du parti socialiste va s’impliquer dans la vie politique locale et sera élu conseiller municipal de 1977 à 1995. Aux élections de 1995, très attaché à l’unité de la gauche et à ses engagements nés de la Résistance, il restera fidèle à l’équipe conduite par Bernard Ywanne et le parti communiste face à une liste de gauche. Il devient adjoint au maire en charge de la santé, des personnes âgées et du handicap, pour son dernier mandat de 1995 à 2001.

Pour le remercier d’avoir consacré une grande partie de sa vie à l’action locale bonneuilloise, la municipalité l’élève à la distinction d’adjoint au maire honoraire de la Ville le 18 juin 2001.

En 2018, Fernand Mogenier se voit décerner la Légion d’Honneur pour son engagement dans la Résistance française, une distinction que le Conseil municipal du 14 février 2019, renforcera en le faisant Citoyen d’Honneur de la ville de Bonneuil.

Jusqu’à ce que son état de santé ne le lui permette plus, Fernand Mogenier se rendait chaque année, là où plusieurs de ses compagnons de maquis étaient tombés, pour saluer leur mémoire, pour qu’ils ne soient jamais oubliés.

Fernand restera une figure de notre ville, un homme proche des gens, militant notamment au Secours populaire français. Il était particulièrement apprécié dans le quartier Fabien et à l’Espace Louise Voelckel qu’il fréquentait encore il y a peu.