Communiqué
Lettre du maire sur la refonte du quotient familial
« Collège en grève », « Parents en colère, enfants sur la route », « Professeurs en souffrance, la tutelle s’en balance », « Nos jeunes ne méritent pas ça »… Les banderoles fixées sur les grilles du collège annoncent la couleur et la colère du collectif des enseignants en grève depuis mardi 8 novembre.
« Nous sommes en souffrance face au manque de considération et au management autoritaire de la principale du collège. Cela fait trois ans que l’on essaie de trouver des médiations avec elle, sans réponse aucune. L’inspection académique, que nous avons interpellé à de très nombreuses reprises, nous a reçus 6 fois et nous demande de tempérer, sans entendre notre souffrance, les demandes de mutations et les burn out des enseignants. Une enquête administrative a été menée en septembre, sept semaines après, nous n’avons toujours pas de réponse » déplorent quatre enseignants du collectif des enseignants en grève.
La situation s’est cristallisée avec la convocation d’un père de famille au commissariat de Créteil.« Hier, une trentaine de parents, ont demandé à être reçus, sans prendre parti pour qui que ce soit, afin de s’entretenir avec la principale des suites de ce mouvement et se sont introduits dans le collège, dans un esprit bon enfant », relate le collectif des enseignants en grève. Le maire Denis Öztorun et de nombreux élus municipaux, sont venus soutenir les familles et apaiser la situation. À 11h, ce 15 novembre, le maire a accompagné personnellement le parent convoqué lors d'un rassemblement devant le commissariat de Créteil regroupant parents d'élèves, professeurs, élus et militants bonneuillois. Le parent d'élève a été libéré plus tard dans la journée, le maire a rédigé un communiqué pour condamner les pressions subies et saluer la décision de sa libération (voir plus bas).
Le 9 novembre, dans une énième lettre adressée à l’inspection académique, le maire avait déjà alerté « sur le manque de postes de professeurs et demandé que l’Éducation nationale prenne la mesure de la situation et qu’elle garantisse rapidement la continuité et la qualité du parcours scolaire des élèves ». C’est ce dernier point qui inquiète Élodie Levillain, dont le fils est en 4e. « Quelles que soient les revendications des enseignants, n’oublions pas les enfants et surtout ceux en difficulté. Leur scolarité a déjà été éprouvée par deux ans de Covid » regrette-elle.
Des élèves rencontrés lors du rassemblement nous ont également fait part de leurs inquiétudes. « Cela fait une semaine et demi que l’on rate des cours, on est censés préparer le brevet, on est bientôt à la fin du premier trimestre, on a eu peu d’évaluations, le conseil de classe arrive, il faut que ça s’arrête et que l’on trouve une solution » ont témoigné Fatou, Monia et Safihane, collégiennes.